Les bureaux de vote pour le premier tour des primaires de la droite ont ouvert ce dimanche 20 novembre à 8 heures. Le match entre les trois favoris, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon, s’annonce très serré
Bureau de vote pour les primaires de la droite le 20 novembre 2016. / Eric Feferberg/AFP
C’est parti. Deux mois et demi après le dépôt des candidatures, c’est l’heure du scrutin pour la primaire de la droite. Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures ce dimanche 20 novembre. Les électeurs ont jusqu’à 19 heures pour départager les six candidats Les Républicains, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, François Fillon, Alain Juppé, Bruno Le Maire, Nicolas Sarkozy et Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien démocrate.
En tout, 10 228 bureaux de vote ont été mis en place en France métropolitaine et outre-mer. Le vote des Français de l’étranger se déroulera de manière électronique. Avant de glisser un bulletin dans l’urne, les électeurs doivent signer la « charte de l’alternance » dans laquelle ils affirment partager « les valeurs républicaines de la droite et du centre ». Deux euros seront demandés à chaque tour pour les frais d’organisation.
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La participation, grande inconnue des primaires de la droite
La participation est une inconnue majeure du scrutin. Pour mémoire, entre 2,7 (premier tour) et 2,9 (second tour) millions d’électeurs avaient voté en 2011 à la primaire organisée par le PS.
Les premières observations laissent penser que la participation sera importante. 30 minutes d’attentes à la mairie du XVIème arrondissement à Paris selon des messages publiés sur les réseaux sociaux, beaucoup de monde aussi à Angers ou à la Ciotat ont pu constater sur place les correspondants de La Croix. L’attente pour glisser son bulletin dans l’urne est longue aussi à Bordeaux, la ville dont Alain Juppé est maire :
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé favoris, François Fillon perturbateur
Depuis le début de la campagne, le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, et l’ancien ministre et premier ministre, Alain Juppé, font figure de favoris pour le second tour. La campagne ne semble pas avoir modifié cet ordre selon les études d’opinion, mais une surprise n’est pas à exclure.
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D’abord parce que le corps électoral est mal connu : nul ne sait combien d’électeurs se déplaceront pour départager les sept candidats, ni quelle sera la part de la participation des encartés au parti. Les analystes insistent également sur le fait que dans une primaire, la mobilité de l’électorat d’un candidat à l’autre est beaucoup plus forte que pour un scrutin national.
Si l’on en croit la tendance qui se dessine ces derniers jours dans les sondages, la dynamique est à une remontée de l’ancien premier ministre François Fillon, qui a réussi à s’identifier à une droite modérée sur la forme mais fermement libérale et conservatrice sur le fond.
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Le vainqueur de la primaire, futur président ?
Enfin, les sondeurs ne disposent pas d’éléments de référence. Ce scrutin est une grande première pour la droite française, seuls la gauche et les écologistes ayant déjà organisé des primaires en leur sein.
Jusqu’à ce soir, le suspens va gagner en intensité tant l’enjeu du scrutin semble important. Il doit permettre de désigner l’homme – la seule femme de la primaire, NKM, a reconnu elle même qu’elle n’avait aucune chance –, qui aura, selon les sondages actuels, de fortes chances de remporter la présidentielle dans un peu moins de six mois.