Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Trégastel: Une forêt vieille de 4 300 ans !

 

Les tempêtes ont mis au jour des troncs d'arbres dans la baie de Kerlavos. Incroyable verdict du carbone 14 : c'était une forêt entre - 2 456 et - 2 201 avant Jésus-Christ.

Source: http://www.letregor.fr/2014/12/06/une-foret-vieille-de-4-300-ans/

L'équipe de l'Arssat a effectué des prélèvements sur des troncs de chêne pour les dater au carbone 14. Ils auraient plus de 4 300 ans.
L'équipe de l'Arssat a effectué des prélèvements sur des troncs de chêne pour les dater au carbone 14. Ils auraient plus de 4 300 ans.
 
A la suite des tempêtes successives de 2014, des troncs d’arbres ont été découverts par la mer sur l’estran dans la baie de Kerlavos à Trégastel. « Ce sont des chênes. Ils formaient une forêt et datent de – 2 456 à – 2 201 avant Jésus-Christ » déclare Roger Le Doaré, membre de l’Arssat qui détient depuis peu les résultats de datation au carbone 14.
Un lieu fréquenté aussi par les bouilleurs de sel installés sur la côte à proximité de la mer et des forêts. Pour chauffer leur four, ils utilisaient le bois situé à moins de 500 m de la mer.

“La mer est venue”

« Ces arbres sont alignés nord-sud, les racines toujours existantes sont tournées face à la terre et les branches vers le large. Ils ont été, très certainement, précipités au sol par un même phénomène. La mer est venue, les a fait tomber ou a fait chuter une falaise de loess qui a recouvert les arbres ».
Les troncs restés en excellent état, les membres de l’Arssat ont d’abord supposé que ces chênes étaient tombés vers l’an 709 après Jésus-Christ, période durant laquelle la région avait essuyé un énorme raz de marée. « Pour certains, le centre était encore vert » souligne Roger Le Doaré.
Mais ces chênes étant tombés bien avant Jésus-Christ, la datation au carbone 14 remet en cause la théorie d’une montée inéluctable et constante des mers dans le Trégor. « Cette découverte signifie que le paysage et le profil de la côte n’ont pratiquement pas changé en 4 300 ans. Certes, la mer monte mais elle monte de façon régulière ».
Aussi aux dires de Roger Le Doaré, reconstruire les édifices bâtis par les anciens pour protéger la côte pourrait être de bon aloi. « À Trégastel, la réalisation d’une digue à la Grève rose pourrait pérenniser le site. Elle arrêterait les tempêtes et suffirait en cas de montée des eaux de 10 m. »
Pour Roger Le Doaré, cette datation devrait servir de base aux réflexions sur la montée des eaux et peut-être apporter d’autres hypothèses sur ce phénomène qui concerne non seulement la Bretagne mais aussi la Normandie et la Charente.

Les commentaires sont fermés.