Activité intense pour les uns, vacances des autres, juillet et août marquent chaque année de son cachet millésimé, bon ou mauvais.
Mais ces mois ne seront pas une parenthèse.
Sans l’été, Trégastel ne pourrait pas tenir. Nous non plus sans les journées de détente en famille, les temps de calme et de lecture, et même ce précieux « dolce farniente », que nous allons nous accorder, même si projets et réunions y seront présents.
Quel bel héritage biblique que le repos hebdomadaire et les années sabbatiques, ces instants de calme et de vide qui nous permettent de rencontrer Dieu, notre voisin, nous-mêmes.
Mais pourquoi tant de bruit et de musique à plein volume accompagnent souvent notre détente ? Peur de la solitude, du silence… de nous mêmes ?
Je n’ai jamais pu expliquer clairement ce qu'est la prière, même si je sais, de tout mon être, que je prie, ou plutôt que je suis « prié » au plus profond de moi. Je sais aussi que ce mystère ineffable que nous appelons « Dieu » est toujours avec nous, que tout est donc prière, et que nous sommes toujours vivants…. Je sais surtout combien il est vivifiant de prendre du temps pour en être conscients, pour se laisser toucher, apaiser, guérir par l’étincelle de Dieu qui nous habite… Ces moments, je les appelle des moments forts de prière.
Sans doute vont-ils jalonner nos moments de détente.
Juillet et août ne seront pas une parenthèse…
Claude Guillemain