Les régions littorales, de la Bretagne à la Corse, enregistrent les plus gros gains démographiques. Selon les chiffres du dernier recensement, publiés au « Journal officiel » du 31 décembre, la France compte 63,6 millions d'habitants.
Lentement mais sûrement la France continue de se peupler. L'Hexagone et les départements d'outre-mer comptent désormais 415.077 habitants de plus, ce qui porte leur population à 63.601.002 habitants (61.795.550 pour la seule France métropolitaine). Ce chiffre correspond à une hausse de 0,65 % sur un an, l'unité de temps et de mesure de la nouvelle méthode de recensement enclenchée par l'Insee en 2004 et aujourd'hui totalement opérationnelle. Paru au « Journal officiel » du 31 décembre 2009, il représente la situation démographique de l'année 2007, obtenue par l'addition de toutes les populations municipales et non la somme des populations totales. Selon ce dernier mode de comptage, qui intéresse tout spécialement les collectivités locales (lire ci-dessous), la France compte, toujours selon le décret du « JO », plus de 65 millions d'habitants (65.031.022, exactement). C'est 5 millions de plus qu'en 1999, date du dernier recensement « ancienne formule ».
L'attraction des grands espaces
Seulement trois régions voient leurs nombres d'habitants stagner, sinon diminuer. Les populations totales de la Champagne-Ardenne et de la Martinique sont stables, mais leurs populations municipales baissent de 0,03 %. La Guadeloupe est dans le pire cas de figure, avec un recul démographique lisible sur les deux tableaux. Partout ailleurs, la croissance est au rendez-vous. Avec une mention spéciale aux régions de tout l'arc méditerranéen qui, toutes, Midi-Pyrénées compris, réalisent un gain supérieur à 1 % par rapport aux chiffres de l'année 2006. La Corse, de très loin la région la moins peuplée de métropole (299.209 habitants), progresse de 1,7 %, soit le meilleur score hors outre-mer. La pression démographique sur le littoral se confirme également sur tout l'arc atlantique, de l'Aquitaine (+ 0,99 %) à la Bretagne (+ 0,83 %). Les grandes espaces ruraux attirent également. Le Limousin, qui n'en manque pas, compte 6.081 habitants de plus, soit un gain de population de 0,83 % sur un an.
La dynamique est plus molle dans les deux grandes régions urbaines que sont l'Ile-de-France (+ 0,57 %) et Rhône-Alpes (+ 0,74 %) dans une moindre mesure. Les progrès sont minuscules sur la partie nord et la partie est de l'Hexagone, particulièrement dans les régions de vieille industrie (+ 0,08 % pour le Nord Pas-de-Calais et + 0,18 % pour la Lorraine).
Au final, le dernier cliché démographique présenté par l'Insee, décliné par régions, départements et communes sur son site Internet, ressemble d'assez près à celui de l'année précédente. Il n'enlève par ailleurs rien à une situation bien française, celle d'un territoire au paysage communal extrêmement déséquilibré. En effet, sur les 36.682 communes qui maillent l'Hexagone, 19.428 ne comptent que de 50 à 499 habitants et totalisent seulement 4,5 millions d'habitants. A l'opposé, la France totalise 930 communes de plus de 10.000 habitants où se concentre aujourd'hui pratiquement la moitié (31,5 millions de personnes) de la population nationale.